Samedi 12 août 2006 à 15:16

- samedi 12 août -
...:: 13 heures 48 minutes ::...

Perdue. Complètement paumée.


Trois heures du matin. La voix d'Emilie Simon me reveille. C'est mon portable qui sonne. . J'ouvre un oeil difficilement, je vois apparaitre un numéro qui me semble plus ou moins familier. Je me bats contre mon sommeil, et tente de décrocher. Je murmure un "oui". J'entends une voix, cette voix rassurante qui accompagnée mes nuits autrefois. C'est mon Lui. C'était mon Lui. " Excuse-moi. Rappelle moi s'il te plaît. Tu me manques.". Il raccroche. Je reste là.  Muette. Éveillée et même bien réveillé dès cet instant. Un larme froide  coule délicatement sur ma joue et meurt sur mes lèvres. Je ne sais si c'est de la tristesse ou de la joie. Cela fait plus d'un mois que j'attends ces mots. Je ne sais  aussi si je dois l'appeler ou arrêter l'histoire là, c'est une jolie fin après tout. Cela laisse quelques remords. Et beaucoup de rêves. En la terminant là, j'en garderai un beau souvenir.






Les minutes s'écoulent. Peu à peu, mes lèvres commence à dévoiler un sourire. Je repense à nous et à ces mots. Une jolie fin peut-être bien, et si l'histoire pouvait continuer encore un peu. Je ferme les yeux. Sur un air de Yann Tiersen, notre passé défile. Des images se heurtent à mon cerveau. Quelques sons et odeurs. Des mots aussi, beaucoup des mots. Des jolies. Des moins beaux. Je sourie. Je ris. Je pleure. Je flâne d'après midi en soirée passé ensemble. Un volupté de bonheur s'en dégage. Un goût délicieux parfumé au bonheur apparait.

Je décide de l'appeler. Après tout, je n'ai rien à perdre. Tout à gagner. Je lui murmure quelques mots. Il s'excuse. Pleure. M'évoque sa souffrance, peine et douleur. Il m'avoue son manque de confiance. Sa crainte de s'attacher trop à moi et qu'un jour tout se pulvérise. Que je le laisse là, son coeur seul à la main. Je tente de la rassurer, de trouver les mots juste, tout en sachant que mes mots ne suffiront pas. Une muette volonté me pousse à trouver les mots pour le dire. Pourtant, j'ai l'impression que mes paroles s'envolent. Sa voix se met à trembler. La mienne également. Un silence nous enveloppe. On ne dit rien, et pourtant on a jamais été aussi présent un pour l'autre.



Il me susurre que je lui ai manqué. Je lui avoue que moi aussi. Il me dit qu'il ne mérite pas, que je suis trop bien pour lui. Je le contredis. C'est faux et j'espère qu'au fond de lui, il le sait. On parle, on parle, on parle. Le temps passe. C'est cinq heures du matin passé. Il veut me revoir. J'hésite. On oublie pas un mois de silence comme ça, par magie. Malgré tout, on prévois de se revoir vers 16 heures. Je raccroche silencieusement.

Je ferme les yeux. Le sommeil ne reviendra pas, je le savais. Mais ce n'est pas grave. Il est 6 heures et quoi qu'il en soit. Je sourie. Je suis heureuse.

Perdue mais heureuse.
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