Samedi 12 août 2006 à 15:25






- En quête d'Amour -

[ ... Parce que la vie ne vaut d'être vécue sans amour...  ]


Lundi 14 août 2006 à 1:52

...:: Lundi 14 août ::...
- 1 heures 35 minutes -


Je suis crue, mais crue est la vie.
 [ Cruelle à vie ]







Je la hais. Je me hais.  C'est la première fois, toute première fois que j'en arrive là. A ce constat. A penser ça. Ça va pas, et je crois savoir que c'est en grosse partie à cause d'Elle. Je me déteste et ce n'est pas venue comme ça. Rien n'arrive par hasard. On ne peut développer une telle haine de soi et de son propre corps par enchantement. On ne descend pas non plus en enfer en se promenant. J'ai envie de prendre un couteau et de tout briser. Ca peut paraitre con, naif, ou que sais-je encore, mais mon petit coeur craque. J'aimerai pouvoir  tout foutre en l'air. Du sang, des cries et des larmes. Je veux tout casser. Je tremble. J'ai mal aux crânes, aux yeux, mais aussi dans le coeur.  J'en peux plus de ce corps. De cette chair. Je veux partir loin d'elle. Je veux trouver une autre maison qui me conviendra mieux. Une maison qui me ressemblera. Plus acceuillante, plus souriante, plus joyeuse.   Celle-ci est le fruit de son travail, pas du mien. Je me suis perdue, maintenant, je veux me retrouver. Me reconnaître.

Je ne me supporte plus. Et elle non plus. Ces mots. Sa façon d'être. De me parler, de me manipuler comme un simple objet. Je suis sa chair, je suis son sang, mais cela ne lui donne pas le droit de me tuer comme elle le fait quotidiennement. Elle m'a donné la vie, et elle est entrain de  la retirer. J'ai peur pour la suite. Tel un vulgaire animal, elle me manipule. Avec son délicieux sourire, et ses mots imbibés à l'arsenic, elle fait ce qu'elle veut de moi. Entre ses mains, je deviens sa poupée. Elle sait me blesser, me tordre, me tuer. Puis, elle a appris à me guérir, a me faire croire que sans elle je ne suis rien. Par ailleurs, je suis rien. Elle est tout. C'est Dieu. Mon Dieu. Elle a su m'ancrer ça dans mon crâne. Les gens, ils sont méchant. Elle, elle est gentille. Sans elle, je ne survivrai pas. Elle a toujours tout fait, pour moi, pour mon bonheur. Telle une bonne dictatrice, je dois l'écouter, et surtout je me doit de l'aimer sans nul reproche. La poupée est restée endormi durant 18 longues années. Si je suis ce que je suis ce n'est pas de sa faute, et elle m'a suporté sans trop en dire. Je n'ai pas le droit de me plaindre. Voilà, ce que j'ai cru.  Aujourd'hui, je me réveille enfin. Et cela fait déjà mal.


Je veux fuir. Je veux quitter le jeux. C'est trop. J'en peux plus. Je ne suis pas un objet. J'ai un coeur, un cerveau, une raison. Je lui laisse le pion ici. Je reprend mon corps et ma raison. Je veux hurler. Mais je ne peux même pas. Elle m'a appris à me taire, à ne pas montrer mes faiblesse. Muette, je verse des larmes de mots. Ils se perdent dans l'océan. J'ai tant besoin de réconfort. Mais personne ne les voit. Nul ne m'entend.  C'est la première fois aussi, je crois, que j'aimerai que quelqu'un m'entende. Je l'ai compris ce soir, je m'en sortirai pas toute seule. Je suis trop faible. Trop envoûter. Je peux pas, c'est trop fort, trop ancrée en moi. Et je n'ai aucun force pour affronter ce combat. J'ai besoin d'un regard, qu'une personne me serre dans ses bras. D'attendre un " c'est fini, tout va aller bien maintenant". Mais je n'ai rien. Je me borne au silence.

J'ai besoin d'amour sincère. D'affection. J'ai toujours eu l'impression d'avoir reçue affection par devoir. Non qu'elle ne m'aime pas. Mais c'était son devoir. Je suis sa fille. Elle est ma mère. Si elle ne m'aime pas, qui voudra bien m'aimer? Elle en a trop fait. J'ai peur de moi. Et des autres. Elle m'a appris que mes amis ne seront pas toujours là pour moi. Elle oui. Je me dois de l'en remercier.  J'en veux pas de sa pitié. Je préfère encore demeurer seule. Je ne supporte plus cette image. L'impression que je ne vaux rien, que je ne ressemble a rien est présente à chacune de mes pensées. Elle a toujours voulu que je sois parfaite. Comme elle. Je suis son reflet. éloignée d'elle, je la représente. Et cette image incessante que je n'y suis jamais parvenue, et ne serait jamais à la hauteur, que je n'ai su que la décevoir.  Alors, j'ai beau eu tenter. J'ai  commencé à me tuer pour lui plaire. Pour elle. Pour être son oeuvre. Un véritable carnage. Elle a voulu stopper les dégâts mais c'était trop tard, le mal était déjà là. Je lui ai dit un jour, que je faisais ça pour elle. Pour qu'au moins une fois, dans sa vie, la mère soit fière de sa fille. Encore une fois, j'ai tout raté. Encore une fois, je culpabilise. Il faudrait que je pense à vivre pour moi un jour. Et à m'aimer un peu aussi.

C'est si difficile lorsqu'on a passé toute une jeunesse à vous persuader que vous êtes nulle. Banale. Que vous ne faites que décevoir. Je n'ai pas à complexer à ce qu'il parait. Une lettre cette semaine que j'ai reçu, où  où il y avait écrit l'interieurrieur que  j'étais la fille parfaite: jolie, intelligente et intéressante, que si moi je complexais, beaucoup de filles doivent aussi alors. Ces mots là, m'ont touché, ont raisoné au plus profond de mon être. Mais, ils ne sont pas parvenue à me raisoner. Ainsi, ils m'ont fait pleurer. Je ne savais pas qu'on pouvait penser ça de moi. Je ne connaissais que son point de vue.  Et pourtant, je peux pas m'y empêcher. C'est ancré au plus profond de moi même. Je me hais. Je pleure à la seule vision de mon reflet dans une glace. Pourtant, je ne cesse de me regarder pour voir, si je ne me serais pas métamorphoser en princesse durant la nuit. Et pour me rassurer de ne pas avoir atteint la sommet de l'ignominie.

Je cherche de l'amour. Des sentiments. Mais je ne trouve jamais rien et lorsque je vois une silhouette qui y ressemble. Je fuis, j'ai peur. Comment pourrais-t-on m'aimer? Hein? Je suis si moche, si conne, et tellement stupide. Elle ne me l'a jamais dit comme ça, c'est vrai. Mais son sourire, et son amour me l'a fait comprendre. Elle a été dure avec moi, ses mots ont été cruel. Elle m'a donner la vie. Quelque temps après, elle m'a tué.





J'ai passé 18 ans de ma vie à réconforter les autres. A leurs faire croire que la vie était belle, qu'on pouvait toujours s'en sortir, qu'il suffisait de relativiser. A toujours être   pour eux, à n'importe quelle heure, a n'importe quel endroit. A leurs offrir mon sourire, et à leurs faire retrouver le leurs. A jouer à la plus forte. A celle que tout va bien. La vita è bella.  J'ai enfouie mes problèmes. Ma détresse. Mon mal-être. En aidant les autres, je me fuyais.  Mais au bout d'un moment le sac, il est trop plein. Il a beau être solide: il craque. Tout jaillit. Je ne contrôle plus rien.  Et ce soir, cette nuit, quand j'ai besoin, j'ai beau fouiller mon répertoire, il n'y a personne pour moi. Vraiment personne.



Je suis seule avec mes larmes.
Et je voudrais que quelqu'un m'entende quelque part...

Envie de prendre des cachets, de fumer ou de boire.
Envie de dormir, de quiter se mal de tête atroce.
Ces larmes infinissables.




Lundi 14 août 2006 à 12:53


...:: lundi 14 aoît 2006 ::...
- 12 heures 53 -




Revenir en arrière.
Tout reccomencer. Tout oublier.
Si seulement c'était possible.

Mercredi 16 août 2006 à 0:59


! KriSs si tu passes par là, ferme tes no-noeils !




[ Et une lettre qui s'envole délicatement à l'autre bout de la France ]



Le plaisir d'écrire. D'envoyer. De recevoir. De partager.
Et surtout de correspondre.


J'aime écrire en pensant à la personne. Imaginer sa reaction lorsqu'elle la lira enfin. Son sourire ou que sais-je encore. Ecrire une lettre, c'est donner en quelques sortes un peu de soi. De son temps. De sa vie.  J'essaye toujours de faire  que ma lettres soient uniques autant par la forme, que par le fond. Je ne veux pas qu'on l'oublie. J'aime écrire dans le silence comme séparée du monde. Je me donne à lui ou à elle le temps de l'écriture. Je veux que la personne ressente que c'est mon coeur qui guide la plume encore souvent trop hésitante.

 Je ne veux pas des mots droits, ou d'une lettre formelle. Écrire pour écrire, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Écrire avec les sentiments, ou alors se taire. Il y a des jours, ou cela ne vient pas, ou le coeur n'y est pas. Alors tant pis, je remettrais ça à plus tard. Il faut toujours que cela soit un moment de plaisir.  Puis, pour finir, retranscrire délicieusement l'adresse et enfin  l'envoyer comme une bouteilles à la mer. Elle se perd parmi des milliers de lettres. Des  mots d'amour. Des impôts. Des échanges. Des publicités. Mais, elle sort vite du lot, pour retrouver son destinataire.

Les lettres, les échanges épistolaires. Je trouve sa magique. Ça se perd, et c'est bien dommage.  Je suis peu-être trop sentimentale. Ou d'un autre temps. Mais j'admire vraiment les lettres. Les gens sont de plus en plus pressés. Ils ne veulent plus attendre. Ils courent vers le néant, mais ils courent. Écrire, une pause quills refusent bien trop souvent. Écrire, puis attendre la réponse. Guetter le facteur, et courir vers la boîte aux mots lorsqu'il vient de passer. Elle est arrivée, ou non? Certaines arrivent parfois plus tôt que prévue. D'autres sans qu'on s'y attende. Un effet de surprise, et gentilles et d'attention. Et d'autres, on les attend toute une vie.

Déchirer en une seconde somptueusement l'enveloppe. Se précipiter sur la lettre. La regarder, puis lire. Lire les mots d'un autre. Qui a pris le temps de penser à vous. De vous écrire. Je trouve ça beau une lettre. Une lettre cela demande du temps et des sentiments. Cela n'a rien avoir avec un sms ou un appel. Un appel, un message électronique, c'est bref. Impersonnel et  trop direct. Une lettre, ça demeure malgré le temps qui pense. C'est notre écriture, notre papier, notre Moi qui s'exprime. Puis en quelques sortes, c'est une déclaration d'amitié implicite.


Écrire, la magie de dire " je t'aime" dans le silence ...


Mercredi 16 août 2006 à 1:22





Fond musical:
Disiz la peste: Fille facile


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